AFJEL : nous réclamons les jeux casinos en ligne

Si l’Euro 2016 a permis aux opérateurs de paris sportifs d’enregistrer des mises record, cette donnée cache toutefois bien des réalités

AFJEL : nous réclamons les jeux casinos en ligne.

En effet, bien que les Français soient de plus en plus nombreux à miser de l’argent sur les rencontres sportives lors des grands évènements internationaux, la majorité des opérateurs peine à dégager des bénéfices.

L’AFJEL (Association Française des Jeux En Ligne), qui regroupe six opérateurs de jeu agréés en France, a profité de l’annonce des chiffres financiers liés à l’Euro 2016 pour rappeler l’importance d’autoriser les opérateurs déjà en place à accroître leur offre en proposant des jeux de casinos en ligne.

Vidéo : exemple de machine à sous en ligne (jeu de hasard que réclame l’AFJEL)


Un Euro 2016 exceptionnel mais peu profitable aux opérateurs de paris sportifs

Alors que l’ARJEL a confirmé il y a quelques jours que 137 millions d’euros avaient été misés en France durant l’Euro 2016 – contre 109 millions lors de la Coupe du Monde 2014 et 31 millions au cours de l’Euro 2012 – les opérateurs de paris sportifs devraient se réjouir de ces chiffres.

Pourtant, il n’en est rien

Eh oui, même si la hausse des mises prouve que les paris sportifs entrent dans le quotidien d’un nombre croissant de Français et ce, principalement durant les grands évènements mondiaux, elle n’est guère profitable aux opérateurs qui, rappelons-le, voient leur offre se limiter aux paris sportifs, hippiques et éventuellement au poker, proposer des jeux casinos étant interdit.

Toutefois, les jeux casinos seraient une alternative pour permettre aux opérateurs de paris sportifs d’être véritablement rentables.

C’est du moins ce que préconise l’AFJEL qui a tenu à illustrer la situation structurellement déficitaire des acteurs du marché des paris sportifs en ligne.

En effet, l’AFJEL a publié la répartition des 137 millions d’euros misés pendant l’Euro 2016 :

  • 115 millions d’euros sont reversés aux joueurs sous forme de gains
  • 13 millions d’euros reviennent à l’Etat ou à des organismes parents sous forme de prélèvements et taxes
  • 1,37 million d’euros remplit les caisses de l’UEFA

Les opérateurs de paris sportifs ont donc pu se partager environ 7,63 millions d’euros

Or, quand on sait que ces derniers ont investi près de 7 millions d’euros pour mener leur campagne de communication, on comprend donc qu’il ne leur reste que 630 000€ à se répartir, tout en sachant qu’ils doivent encore s’acquitter des dépenses courantes et des frais de fonctionnement.

Problématique selon l’AFJEL et avouons qu’elle tient debout. Paramètre très bizarre aussi, les quotidiens français renommés se sont bien gardés de publier que le pactole des paris sportifs lors de cet Euro 2016 était bien maigre pour les bookmakers français

Vidéo : autre exemple de machine à sous en ligne autorisée en Belgique,
Italie, Royaume-Uni, Espagne, etc.

Assiette fiscale plus juste et jeux casinos : deux pistes de travail selon l’AFJEL

Parce que l’AFJEL, tout comme dernièrement la Cour des Comptes, souhaite que le modèle économique des opérateurs de paris sportifs assure leur pérennité sur le long terme, elle a proposé deux pistes de travail.

Tout d’abord, l’AFJEL estime que la fiscalité qui incombe aux opérateurs de paris sportifs doit évoluer.

En effet, il est injuste que l’assiette fiscale repose sur les mises des joueurs et non sur les revenus réels des acteurs du marché.

On ne peut d’ailleurs donner tort à l’AFJEL quand on constate que l’Euro 2016 a rapporté 13 millions d’euros à l’Etat et seulement 630 000€ aux opérateurs…, et encore, à se partager !

Ensuite, l’AFJEL est convaincue que c’est dans l’élargissement de l’offre proposée par les opérateurs de paris sportifs que se trouve la meilleure solution. La possibilité pour ces derniers de proposer des jeux casinos en ligne offrirait de nouvelles opportunités et leur permettrait d’accroître leurs revenus.

Pour cette préconisation, l’AFJEL s’est simplement appuyé sur la situation de ses voisins européens puisque les opérateurs de paris sportifs étrangers peuvent généralement proposer en plus des paris et du poker un grand nombre de jeux de hasard en ligne et en particulier des jeux casinos.

Les jeux casinos en ligne, bientôt proposés par les opérateurs de paris ?

L’élargissement de l’offre aux jeux casinos en ligne ne serait d’ailleurs pas que bénéfique aux bookmakers

Le marché non régulé des jeux de casino en France est effectivement estimé à 700 millions d’euros par an et la mise en place d’une offre légale bénéficierait donc aussi à l’Etat puisque ce dernier pourrait empocher jusqu’à 150 millions d’euros

Les joueurs, quant à eux, auraient l’assurance de « consommer » des jeux casinos en ligne dans un cadre légal et sécurisé.

Selon Isabelle Andres, présidente de l’AFJEL, le non-recours à la clause de revoyure, pourtant prévue dans le cadre de la loi du 12 mai 2010, pour effectuer les ajustements nécessaires rend « indispensable » l’élargissement de l’ouverture du marché aux jeux de hasard en ligne.

Reste maintenant à savoir si le législateur sera prêt à faire changer les choses et à les faire évoluer dans le sens souhaité par l’AFJEL. A priori, l’ARJEL s’y oppose encore

Une chose est en tout cas certaine, les jeux casinos en ligne ne choqueraient point sur les sites des opérateurs de paris sportif français et seraient un bon complément de l’offre poker déjà proposée.

Bien évidemment, l’arrivée des jeux de hasard en ligne devra être respectueuse de l’offre déjà existante chez la Française des Jeux, mais nul doute que tous les acteurs du marché seraient gagnants si les jeux casinos en ligne étaient autorisés dans le cadre d’une offre légale.

Pour clore, il est facile de consulter certains forums pour constater que les joueurs français de casino sont pris pour des idiots par les opérateurs de jeux casinos en place actuellement : problèmes de retrait des gains récurrents, faillite de certains casinos, opérateurs non sérieux hormis quelques-uns qui se comptent sur les doigts d’une main, etc.

Bref, à l’heure où la France est à la recherche d’argent frais, la proposition de l’AFJEL tient en effet la route

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