Betclic et Bwin, toujours leaders dans les paris sportifs

Alors que la Coupe du Monde de Football 2014 organisée au Brésil cet été a permis aux opérateurs de paris sportifs en ligne de séduire de très nombreux nouveaux parieurs, la société d’études Kantar Media a essayé de décrypter la stratégie média des différents opérateurs.

Betclic et Bwin, toujours leaders dans les paris sportifs.

Dans un secteur devenu ultra-concurrentiel, il n’y a toutefois pas eu de grands bouleversements, les gros opérateurs tels que Betclic et Bwin ayant même profité de la Coupe du Monde pour asseoir davantage encore leur leadership sur le marché.

On le savait avant même qu’elle ne débute, la Coupe du Monde 2014 allait drainer un large public vers les sites des opérateurs de paris sportifs en ligne. Et la réalité a corroboré toutes les prédictions des experts.

Il faut dire que les opérateurs de paris sportifs, du moins la majorité, ont mis en place des stratégies média visant à séduire le maximum de nouveaux parieurs.

Preuve en est, l’investissement total des opérateurs de paris sportifs dans la communication média a atteint 19,6 millions d’euros au mois de Juin 2014 alors qu’il était inférieur à 6 millions d’euros le mois précédent.

Les médias télévisés tuent les revenus des petits et moyens guides de paris sportifs

Sans véritable surprise, c’est bel et bien vers le média TV que sont concentrés les plus gros efforts publicitaires des opérateurs de paris sportifs en ligne durant le début de la Coupe du Monde. Normal, c’est le média le plus puissant.

En aparté, c’est d’ailleurs ce critère crucial qui a mis hors-jeu depuis la loi française sur les jeux d’argent les petits et moyens guides de paris sportifs qui ne récoltent désormais que quelques miettes…

Très paradoxal et plutôt injuste, ce sont ces mêmes guides qui ont lancé les sites de paris sportifs avant la loi de Mai 2010.

Drôle de récompense de la part des bookmakers leaders, Betclic et Bwin, envers les guides affiliés français qui étaient leurs moteurs auparavant.

Pour les guides affiliés français, ils escomptent une interdiction, comme le prévoit l’Italie, de la publicité sur tous les jeux d’argent à la télévision.

Mais ce n’est pas demain la veille, surtout en France où l’addiction aux jeux ne semble pas une priorité de l’exécutif et de l’Arjel.

Que nos gamins soient bombardés de spots publicitaires sur les jeux d’argent à longueur de journée ne semble pas déranger les autorités… tant que les rentrées fiscales les alimentent. Bref, c’est un autre débat…

Le boom des paris sportifs lors du Mondial, 1 internaute sur 5 a visité un bookmaker agréé

Pour revenir au sujet principal, l’investissement des bookmakers agréés a été multiplié par 5 entre Mai et Juin ce qui atteste de la volonté des opérateurs de profiter de l’ « effet Coupe du Monde » pour conquérir un nouveau public.

Certains ont d’ailleurs mis le paquet durant le mois de Juin en terme de publicité TV comme par exemple BetClic qui a vu son budget publicitaire pour la télévision augmenter de 2700% en Juin par rapport à celui de Mai.

Unibet a également dépensé 11 fois plus d’argent pour communiquer à la télévision en Juin qu’en Mai.

D’autres opérateurs, comme Bwin, ont fait le choix de ne changer que peu leur stratégie comptant probablement sur leur notoriété pour convaincre les parieurs.

Dans la même lignée, force est de constater que les opérateurs de paris sportifs en ligne ont été moins présents, publicitairement parlant, sur la Toile étant donné que l’investissement financier en bannières, en habillages de pages ou en vidéos instream aux couleurs des opérateurs agréés par l’ARJEL n’a été multiplié que par 3,5.

Et la stratégie publicitaire conduite par les bookmakers en ligne a semble-t-il été payante puisque les résultats ont été plutôt probants et ce, pour la quasi-majorité des opérateurs, qui ont vu le nombre de visiteurs sur leurs plateformes de paris sportifs s’envoler.

L’étude conduite par Kantar Media (sur un échantillon de 300 000 internautes connectés sur ordinateur hors mobiles) montre ainsi qu’en Juin, ce n’est pas moins d’un internaute sur 5 qui s’est rendu sur les sites de Betclic, Bwin, PMU, NetBet ou bien Unibet, ce qui constitue une augmentation de 34% du nombre d’internautes ayant visité le site d’un opérateur de paris sportifs en ligne.

Mais visiter un site web n’est pas forcément y ouvrir un compte, et l’on aurait pu craindre que les fans de football se laissent tenter mais ne franchissent pas la dernière étape vers le statut de « nouveau parieur », à savoir celle de la création d’un compte de paris sportifs.

Une crainte qui finalement n’avait pas lieu d’être puisque durant le mois de Juin, les bookmakers français ont pu profiter du véritable engouement pour les paris sportifs qu’ils avaient eux-mêmes créés.

A en effet été enregistrée une hausse de 82% du nombre d’internautes débutant la création d’un compte, un chiffre qui atteste de la bonne stratégie de communication conduite par les opérateurs de paris sportifs en ligne.

Sans surprise, c’est Betclic qui grâce à sa notoriété, mais aussi son budget consacré à la publicité media, a attiré le plus de trafic sur son site. Suit Bwin qui, malgré une communication quasiment absente, a su compter sur sa notoriété acquise grâce aux guides français de paris sportifs.

Derrière, on retrouve Unibet qui continue à asseoir sa place sur le podium. ParionsWeb (Parions Sport en ligne) et le PMU rivalisent autour de 3% du trafic, ce qui est très surprenant d’ailleurs.

Bref, disons que ces anciens monopoles ont les moyens de faire parler d’eux, mais cela ne suffit pas à convaincre les parieurs, même les débutants.

Les parts de marché des bookmakers agréés en France : ParionsWeb de la FDJ et le PMU à la traine

Mise à jour Avril 2016 : désormais, le site de paris sportifs de la FDJ, ParionsWeb se nomme Parions Sport en ligne depuis le 18/04.

Une chose est certaine, Betclic et Bwin sont plus que jamais les leaders incontestés sur le marché des paris sportifs en ligne en terme de trafic au mois de Juin 2014.

Betclic représente 55% du secteur et Bwin, 27%. Quant à Unibet, l’un des derniers bookmakers qui a été agréé par L’Arjel, se situe en troisième position avec 10% du marché.

Le bookmaker NetBet Sports, bon dernier avec 1% du traffic ne pèse pas lourd en France. Il faut souligner qu’il n’est pas présent sur les médias télévisés français et que ce bookmaker est très jeune.

Mais à contrario, compte tenu des sommes astronomiques engagées en dépenses publicitaires par le PMU et la FDJ pour son site ParionsWeb, prendre 1% du trafic sans quasiment aucune publicité se révèle une excellente performance.

Les bookmakers Pmu et ParionsWeb représentent à eux deux seulement 7% du marché.

Au final, c’est très peu car compte tenu du matraquage publicitaire de ces deux bookmakers étatiques, il semblerait que les parieurs ont fait leur choix et que la sauce publicitaire pimentée tout au long des journées… a tourné. Trop pimenté sans doute…

Fort possible que le PMU à une image bien ancrée (trop certainement) pour le hippisme et quant à la FDJ, la loterie est « Reine » dans la tête des parieurs. Seraient-ils des parvenus sur le marché des bookmakers français ?

Jusqu’à présent, en 2014, les parieurs en ont décidé ainsi…

Retour en haut