Arjel : la baisse du poker en France n’est pas due à un effet de mode…

Deux mois après sa prise de fonction au sein de l’Arjel en Février 2014, Charles Coppolani, son patron, avait émis l’hypothèse que la baisse du poker était due à un marché qui était arrivé à maturité…

Arjel : la baisse du poker en France n'est pas due à un effet de mode.

Le poker a baissé en chiffre d’affaires car il n’est plus « à la mode » selon lui et plusieurs observateurs politiques que nous nommerons pas. Et bien il semble que ces derniers jours, il a changé d’avis sur les motifs du plongeon du poker en ligne en France comme le démontre ses propos sur la vidéo ci-dessus.

En effet, il y a quelques jours seulement, le Président de l’ARJEL était l’invité de BFM Business, l’occasion pour lui d’évoquer la bonne santé des paris sportifs en cette période de Coupe du Monde mais également, des difficultés rencontrées par le poker en ligne. 

A priori, en l’espace de 3 mois, il semble que la patron de l’Arjel a retourné sa veste… Il a tenu à préciser que cette baisse n’était aucunement liée à un effet de mode et que les élus, les opérateurs et l’ARJEL se devaient de trouver les ressorts permettant de redynamiser le poker en ligne en France.

Le Président de l’Arjel, qui a succédé à Jean François Villotte en Février dernier, a ainsi livré sans concession son « nouvel » avis sur le marché

Alors que la Coupe du Monde bat son plein et que la phase à élimination directe a débuté il y a quelques jours seulement, les opérateurs de paris sportifs ont ainsi une santé de fer.

En effet, la Coupe du Monde a, comme espéré, joué un véritable rôle de moteur pour le secteur des paris sportifs. En moyenne, chaque rencontre de la Coupe du Monde brésilienne fait ainsi l’objet de plus de 1,5 millions d’euros de mises alors que les rencontres de l’Equipe de France, en qui les Français ont retrouvé confiance depuis les rencontres disputées face au Honduras et la Suisse, enregistrent près de 3 millions d’euros de mises.

Et là où les nouvelles sont encore meilleures pour les opérateurs de paris sportifs, c’est que ces exceptionnels résultats ne sont pas liés à une hausse de la mise moyenne des parieurs (qui reste stable à 18 €), mais bien à une augmentation du nombre de personnes s’adonnant aux paris sportifs.

Autant dire que la principale mission des opérateurs de paris sportifs sera de fidéliser ces nouveaux clients après la Coupe du Monde.

Toutefois, comme l’a précisé Charles Coppolani, les paris sportifs ne représentent à l’heure actuelle que 10% du marché des jeux d’argent en ligne alors que le poker en ligne pèse près de 80% du marché.

Et c’est bien là où le bât blesse puisque le poker en ligne connaît de grandes difficultés depuis de longs mois, un cas qui néanmoins n’est pas unique puisque les paris hippiques sont également dans la tourmente.

En Avril dernier, alors que les chiffres du poker en ligne en France laissaient apparaître un net recul de l’activité, Charles Coppolani avait d’ailleurs eu quelques mots qui avaient marqué comme nous vous l’avons dit plus haut: « l’effet de mode du poker est passé ».

Cette petite phrase avait beaucoup fait réagir en particulier les joueurs de poker sur les réseaux sociaux et forums car il était, avouons-le, très étonnant que celui qui dirige l’ARJEL tienne ce type de propos complètement décalés de la réalité.

Néanmoins, il semblerait que cette idée ne soit plus aujourd’hui l’explication de Charles Coppolani au déclin du poker en ligne.

Sur BFM Business, il a d’ailleurs clairement pris le contrepied de son ancienne position en déclarant que les difficultés du secteur n’étaient pas liées à la fin d’une mode.

En effet, face à la situation du poker en ligne en France, se laisser aller au fatalisme, c’est condamner un secteur qui, grâce à de bonnes décisions, pourrait être totalement redynamisé.

Mais quelles pistes Charles Coppolani va proposer au secteur du poker pour endiguer sa chute ?

Pour Charles Coppolani qui planche à des solutions en accord avec les opérateurs pour aider le secteur à retrouver une dynamique, il est indispensable que les élus soient à l’écoute des propositions faites s’ils veulent offrir un vrai avenir à un secteur qui renfloue tout de même bien les caisses de l’Etat.

Entre autres, parmi les pistes explorées par l’ARJEL, on trouve l’autorisation de proposer d’autres variantes de poker en France, la révision de l’assiette de la taxe pour permettre aux opérateurs d’être moins étouffés financièrement ou bien le partage des liquidités avec d’autres pays européens afin de rendre plus attractifs les tournois.

Diverses recommandations ont déjà été faites en ce sens mais les élus et le législateur n’ont jamais voulu abondé en ce sens…

Du coup, l’ARJEL comme les opérateurs pourraient changer leur fusil d’épaule et opter pour des propositions moins radicales mais qui auraient au moins le mérite de faire bouger (un peu) les choses.

Charles Coppolani a, entre autres évoqué, le renforcement de l’attractivité des tournois pour tenter de séduire de nouveaux joueurs.

Pas sûr toutefois que ce genre de mesures suffit à donner un second souffle au poker en ligne… En tous les cas, actuellement, l’Eldorado du poker en ligne est en berne et coïncidence, chaque fois que l’Etat passe quelque part… Nous vous laissons finir la phrase !

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