Neknomination, un jeu d’alcool qui tue

Certes, Neknomination n’est pas un jeu en ligne… Néanmoins, compte tenu de la gravité qu’engendre le « nouveau jeu Neknomination » dans la vie des jeunes, nous avons désiré réaliser quand même cet article pour dénoncer la bêtise de certaines personnes. Et puis après tout, Neknomination n’est ni plus ni moins qu’un jeu, mais où la mort guette…

Neknomination, un jeu d'alcool qui tue.

Après les phénomènes Jackass et du binge drinking, voilà qu’un jeu mêlant les deux concepts fait un tabac sur les réseaux sociaux : le Neknomination.

Né en Australie il y a peu, ce jeu d’alcool se veut sans limite et est donc très dangereux comme en atteste le décès de deux étudiants en Irlande.

Utilisant les réseaux sociaux pour se populariser, il fait chaque jour de nouveaux adeptes, en particulier chez les jeunes, une population pas toujours assez sensibilisée aux dangers de l’alcool.

Alors que la mode du binge drinking, un « jeu » consistant à consommer beaucoup d’alcool en très peu de temps, a quelque peu perdu de sa superbe, voilà qu’un nouveau jeu d’alcool, le Neknomination, connaît (malheureusement) actuellement le succès, bien aidé par le relais offert par les réseaux sociaux et en particulier par Facebook.

Le concept idiot du jeu Neknomination

Le Neknomination tire son nom de l’expression anglaise « neck your drink » qui signifie « boire une bière cul-sec » et de « nominate » qui signifie nommer.

Son concept idiot est très simple puisque un individu va tout simplement se faire filmer en train de boire de l’alcool, dans une position originale, avant de défier ses amis, via Facebook, d’en faire de même.

Si, initialement, ce jeu pouvait avoir un côté très fun, il a malheureusement pris une mauvaise tournure puisque, comme souvent, le jeu est devenu sans limite. Ainsi, la bière a souvent été remplacée par un mélange d’alcools forts alors que les positions se sont transformées en des mises en situation toujours plus périlleuses.

Sans Facebook, ce jeu n’aurait certainement jamais vu le jour…

Et Facebook a assurément contribué à tout cela puisque de nombreuses pages consacrées à la Neknomination ont vu le jour et permettent aux adeptes de ce jeu de poster leurs meilleures vidéos et de les partager avec les internautes du monde entier.

Or, pour qu’une vidéo se démarque, il est indispensable d’avoir dépassé les limites. On retrouve ainsi sur ces pages des vidéos d’individus carrément idiots absorbant de grandes quantités d’alcool en pratiquant le surf, en étant accroché à un hélicoptère ou même en conduisant.

Bien entendu, l’aspect viral du Neknomination est tel que ces « prouesses » sont reprises par d’autres individus sans réelle conscience de leur dangerosité.

Jay Anthony, initiateur de ce jeu, est complètement dépassé par les dérives de son « jeu »

Véritable phénomène ayant principalement séduit le monde étudiant, ce jeu d’alcool inquiète au plus haut point. Même l’initiateur du Neknomination, l’Australien Jay Anthony, dit ne pas cautionner toutes les dérives vues depuis la démocratisation de son « jeu ».

Dans une interview accordée au magazine international Vice, il admettait avoir vu, entre autres, des vidéos montrant des individus buvant une bouteille la tête en bas dans des cuvettes de toilette…

D’ailleurs, il y a quelques jours, ce petit jeu pourrait bien avoir tourné au drame puisque en quelques heures d’intervalle, deux jeunes Irlandais auraient trouvé la mort en s’adonnant au Neknomination.

Pour l’heure, des enquêtes sont en cours mais il semblerait que tous deux étaient de grands adeptes des pages Facebook dédiées à ce jeu.

En Irlande, principal pays européen touché par ce nouveau jeu d’alcool probablement du fait que beaucoup de jeunes Irlandais ont immigré en Australie et défient leurs amis restés dans le Nord de l’Europe, ce nouveau phénomène est en tout cas traité avec le plus grand sérieux.

Les autorités nationales ont ainsi demandé au réseau social Facebook le retrait des pages consacrées au Neknomination, mais l’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg a proprement décliné cette idée en argumentant que les « comportements controversés ou offensants » ne sont pas contraires aux règles du réseau social.

Un comble ! A se demander si le fondateur de Facebook ne mesure pas la gravité de ce jeu… à la con.

Autant dire donc que le phénomène « Neknomination » n’en est qu’à ses débuts, à moins que les pages anti-Neknomination qui fleurissent sur Facebook depuis quelques heures ne parviennent à endiguer le phénomène mais, avouons-le, nous n’y croyons guère…

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