Les jeux freemium sur mobiles (free to play), l’addiction vous guette

Si vous ne vivez pas tel un ermite loin des technologies modernes, vous avez sans doute déjà testé un jeu « freemium » sur mobile, plus généralement nommé free to play.

Les jeux freemium sur mobiles, l'addiction vous guette.

Qu’il s’agisse de Candy Crush ou d’Angry Birds, les deux plus célèbres, ces jeux en apparence gratuits peuvent coûter très cher aux joueurs en raison de l’addiction qu’ils peuvent provoquer. Plongée dans une stratégie des développeurs qui s’avère très lucrative grâce à leurs jeux free to play.

A l’heure où les jeux sur smartphones et sur tablettes sont de plus en plus appréciés par les Français, les développeurs cherchent au quotidien de nouvelles stratégies pour rentabiliser mais surtout, optimiser les revenus qu’ils peuvent tirer de leurs applications mobiles.

Et dans ce domaine, c’est probablement les jeux « freemium » sur mobiles qui ont le mieux réussi leur coup. Le principe est très simple : le jeu est téléchargeable gratuitement mais des contenus additionnels payants sont proposés en cours de partie aux joueurs.

Stratégie des développeurs, générer une addiction grâce à leurs jeux free to play sur mobiles ?

Il faut dire que les développeurs ont su mettre en place là une vraie stratégie en créant en quelque sorte une « addiction » des joueurs.

Eh oui, les jeux freemium sur mobiles tels que Candy Crush ou Angry Birds présentent une grande similarité. Tous deux sont téléchargeables gratuitement et proposent des premiers niveaux plutôt simples.

Le joueur derrière son écran avance donc vite au cœur du jeu et a le temps d’apprécier et même de « lier une relation » avec le jeu.

Aussi, quand après quelques heures de jeu, les parties deviennent plus difficiles, les joueurs veulent coute que coute poursuivre leur avancée… quitte à payer quelques aides proposées par les développeurs.

Qu’il s’agisse d’un lance-pierre surpuissant dans Angry Birds ou bien de nouvelles vies dans Candy Crush, ces « packs » deviennent vite attirants pour des joueurs qui ont pris l’habitude de jouer et surtout, de gagner leurs parties.

Inconsciemment, certains sont ainsi devenus addicts aux jeux free to play et sont prêts à payer pour jouer alors même que, leur choix initial du jeu reposait sur sa gratuité.

Tout un paradoxe donc et Bruxelles commence à s’interroger très sérieusement sur la « pseudo gratuité » de ces jeux ainsi que sur l’addiction qu’ils engendrent.

Le plus souvent, il ne faut d’ailleurs que quelques jours pour que les joueurs deviennent accros à ces titres adoptant le modèle free to play.

Selon des études, environ 5% des joueurs profiteraient des options payantes des jeux gratuits au moins une fois par mois pour essayer d’avancer au sein de leur jeu mobile favori.

Néanmoins, aujourd’hui, tout le monde est unanime ou presque pour dénoncer le caractère addictif des jeux freemium et pour dénoncer donc le danger qu’ils présentent.

En effet, en donnant envie aux gamers de jouer pendant plusieurs heures par jour, les développeurs savent pertinemment que les joueurs vont mettre leur émotion dans la partie et que c’est finalement leur état psychologique qui va inciter à l’achat ou non.

C’est d’ailleurs cela qui peut expliquer que tous les joueurs ne réagissent pas de la même façon face aux options payantes.

En effet, face aux options proposées par les développeurs, certains décident de passer outre et de continuer à jouer gratuitement quitte à devoir se passer de certaines armes ou bien d’attendre qu’ils puissent rejouer si un délai doit s’écouler avant une nouvelle partie.

D’autres joueurs, se sentant floués en raison de la gratuité promise, choisissent carrément de supprimer l’application de leur téléphone.

D’autres enfin sortent la carte bleue et profitent au maximum des options proposées pour continuer à jouer développant ainsi davantage encore leur addiction au jeu.

Ce sont les joueurs présentant ce profil qui expliquent d’ailleurs que les dépenses en jeux sur mobile ont considérablement augmenté en 2013 pour atteindre un montant de 12 milliards d’euros.

Au nom de la protection des joueurs, ne serait-il d’ailleurs pas bien de prendre diverses mesures afin de mieux réglementer les jeux « freemium » et d’éviter que ces derniers ne puissent faire des ravages en raison de leur caractère addictif ? Question à méditer…

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