Casino de Montréal, 13% de postes supprimés

Au Québec, province francophone du Canada, le Ministre des Finances a demandé aux casinos de faire le nécessaire pour accroître leurs dividendes, ce qui s’est traduit par des suppressions d’emplois.

Casino de Montréal, 13% de postes supprimés.

En un peu moins de 3 ans, ce sont donc 13% des postes de travail qui ont été supprimés au Casino de Montréal, une situation contre laquelle s’offusque aujourd’hui Stéphane Larouche, le Président du Syndicat des Employés de la Société des Casinos du Québec.

Depuis quelques jours, le torchon brûle entre la Société des Casinos du Québec et sa centrale syndicale…

En effet, sous la pression de Nicolas Marceau, Ministre des Finances de la Province canadienne, qui souhaite que l’Etat perçoive davantage d’argent de la part du casinotier, la Société des Casinos du Québec a annoncé la suppression d’un nombre d’heures travaillées équivalent à 123 postes au Casino de Montréal.

Et cette nouvelle diminution des effectifs ne constitue qu’une vague de licenciements supplémentaire puisque depuis 2010, le nombre total de salariés du Casino de Montréal a été réduit de 13%.

Complètement impuissant face à cette nouvelle décision, Stéphane Larouche, Président de la centrale syndicale de la Société des Casinos du Québec, déplore néanmoins les choix stratégiques effectués par le groupe.

Quels secteurs au Casino de Montréal seront touchés par les licenciements ?

En effet, si les cadres seront une nouvelle fois peu concernés par les licenciements, il n’en sera pas de même pour tous les secteurs du casino.

En premier lieu, c’est ainsi le service direct aux clients qui devrait voir son effectif fondre. Un choix que Stéphane Larouche juge totalement incompréhensible étant donné que la clientèle historique, plutôt âgée, apprécie cette proximité avec le personnel.

Il ajoute même qu’après les rénovations réalisées pour attirer le jeune public, le contact des équipes avec une large partie de la clientèle faisait office de repère et permettait de fidéliser des personnes dont l’intérêt pour le casino avait baissé avec les travaux.

En second lieu, ce sont les personnels de restauration qui devraient subir un nouveau coup dur après que la majorité du personnel de service ait déjà été remplacé par des machines…

Une mesure contre-productive puisque la prestation a perdu en qualité au grand dam de la clientèle historique du Casino de Montréal.

En troisième lieu, c’est le personnel de sécurité qui subit des coupes dans son effectif et là encore, Stéphane Larouche peine à comprendre le choix étant donné que les équipes pourraient ne plus suffire en cas d’incident majeur de sécurité…

Au final, toutes les décisions semblent donc prises afin de diminuer les frais engendrés par le Casino de Montréal et donc afin de tenter d’en augmenter les bénéfices afin que l’Etat récolte davantage d’argent.

Des erreurs stratégiques au Casino de Montréal ?

Reste maintenant à comprendre pourquoi le Casino de Montréal obtient de si mauvais résultats financiers et à cette interrogation, il semblerait qu’employés comme syndicat aient une réponse claire et précise.

Pour eux, ces suppressions de postes et cette précarisation du travail (certains emplois à temps plein seront transformés en postes en temps partiel) ne sont en effet que la triste conséquence d’une gestion totalement déficiente.

Il faut dire que les décideurs du Casino de Montréal ont fait un énorme bide en jouant la carte de la clientèle jeune et internationale puisque cette stratégie marketing a connu un échec retentissant qui a conduit à une vraie baisse du chiffre d’affaires.

La situation du Casino de Montréal inquiète en tout cas au plus haut point car si les salariés actuels se demandent bien à quelle sauce ils vont être mangés dans les prochains mois, l’inquiétude est également importante au sein des autres casinos québécois qui se doivent également d’être plus rentables.

18 postes ont ainsi été récemment supprimés au Casino du Lac Leamy et cela ne pourrait être qu’un début… La centrale syndicale a donc encore bien des combats à mener.

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