Quand religions et jeux de hasard ne font pas bon ménage

Dans les différentes grandes religions sont prônées des valeurs telles que la foi et l’amour mais également, la droiture et le dénuement.

Quand religions et jeux de hasard ne font pas bon ménage.

Celles-ci sont totalement contraires aux motivations qui peuvent conduire à s’adonner aux plaisirs des jeux d’argent et de hasard. Il est donc légitime de se demander comment les religions et jeux de hasard arrivent à cohabiter dans la société actuelle.

Les jeux d’argent et de hasard dans la Bible

Si les religions et jeux de hasard ne font pas vraiment bon ménage, force est de constater que les jeux de hasard ne sont pas formellement prohibés par la religion chrétienne. Aucun texte de la Bible ne fait mention d’une telle interdiction.

Pour autant, ceux-ci ne sont clairement pas bien vus par les fidèles et ce pour plusieurs raisons.

La première est que l’argent ne doit pas être une source d’envie chez les chrétiens. « L’amour de l’argent est en effet à la racine de tous les maux » dit la Bible.

D’autre part, il n’est guère acceptable de gagner cet argent sans l’avoir mérité à la sueur de son front comme l’enseignent d’ailleurs les différentes religions et jeux de hasard se posent clairement en porte à faux de ce principe.

De plus, les sommes gagnées grâce aux jeux de hasard se font sur le dos d’autres joueurs, ce qui implique de violer le 10ème commandement : « Tu ne dois pas désirer […] ni rien de ce qui appartient à ton semblable ». Indirectement, en jouant, on espère la perte de son prochain ce qui n’est guère catholique.

Les jeux de hasard et le judaïsme

Le judaïsme ne contredit pas le fait que les religions et jeux de hasard sont inconciliables. Les raisons sont assez proches de celles évoquées pour la religion chrétienne.

Les jeux de hasard sont ainsi considérés au mieux comme une perte de temps et au pire comme un gaspillage d’argent alors que celui-ci ne doit pas être utilisé à des fins futiles, mais doit au contraire, être employé pour nourrir le foyer ou donner à des œuvres religieuses.

Les religions et jeux de hasard ne peuvent par ailleurs bien cohabiter car les uns éloignent des autres. Ainsi, selon la Torah, jouer impliquerait de placer sa foi en une force supérieure qui n’est pas Dieu, ce qui est clairement combattu par les autorités juives.

De plus, les individus dépendants aux jeux ne peuvent plus assurer leurs tâches les plus importantes comme étudier la torah et prendre soin de leur foyer, voire leurs activités les plus élémentaires comme manger et dormir.

Un joueur ne peut d’ailleurs pas être témoin lors d’un mariage ou d’un tribunal rabbinique car sa parole n’est pas acceptée ; son jugement est considéré comme affecté par son vice étant donné qu’il s’adonne à des pratiques oisives et même apparentées à du vol.

L’Islam opposé aux jeux d’argent et de hasard

L’opposition entre les religions et les jeux de hasard est encore bien plus nette dans la religion musulmane qui interdit purement et simplement tous les jeux où le hasard intervient.

Le Coran indique clairement : « ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez ».

Les jeux comportant une mise d’argent sont donc prohibés chez les fidèles puisque cette pratique est associée à une œuvre du Diable. Cette interdiction vaut donc également pour des jeux tels le poker, même si celui-ci n’est pas uniquement basé sur le hasard et nécessite une part de stratégie.

Par ailleurs, l’Islam a des valeurs communes avec les autres religions et jeux de hasard les contredisent puisque lors d’un jeu, le gagnant s’enrichit aux dépens du perdant. Or, espérer l’appauvrissement d’un individu est totalement contraire aux principes musulmans.

Gagner de l’argent sans effort est un autre problème dans l’Islam comme dans les deux premières religions et les jeux de hasard s’inscrivent exactement dans ce cadre, ce qui fournit encore une nouvelle raison aux musulmans de s’en tenir éloignés.

Les jeux d’argent et de hasard dans le bouddhisme

Le bouddhisme s’inscrit dans la même lignée que les autres religions et les jeux de hasard sont également proscrits chez les pratiquants. Cependant la raison invoquée est un peu différente…

Chez les bouddhistes, ce n’est pas l’argent qui constitue un problème mais plutôt le jeu en lui-même.

En effet, celui-ci distrait l’esprit et l’éloigne des priorités en l’empêchant de se concentrer sur l’essentiel. Toute source de distraction est ainsi à éviter pour réussir à rester détaché du monde matériel.

Le bouddhisme a donc une vision différente sur le sujet par rapport aux autres religions et jeux de hasard. Ils sont considérés comme une faute légère.

Quelles que soient les raisons invoquées, les religions et jeux de hasard ne sont jamais compatibles.

Si certaines s’accommodent d’une pratique ponctuelle, elles sont toutes unanimes pour juger les jeux d’argent comme contraires à leurs principes et les jugent néfastes en raison du risque d’addiction et des conséquences sur les fidèles.

Si vous êtes pratiquant, il vous faudra donc trouver un compromis acceptable entre les religions et jeux de hasard pour être en paix avec votre foi.

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