La FDJ parie maintenant sur Facebook pour attirer des joueurs

Après la douteuse taxe sur les terminaux connectés de la Ministre Aurélie Filippetti en 2013, et faisant suite à la toute dernière proposition de taxe sur les jeux vidéos, l’État Français, qui n’en a pas assez de quérir le moindre sous, en est aujourd’hui réduit à rompre sa ligne de conduite manifeste en matière de jeux d’argent : lutter contre l’addiction de ses citoyens ou faire rentrer de l’argent coûte que coûte…

La FDJ parie maintenant sur Facebook pour attirer des joueurs.

Il semble que le pouvoir a tranché… Pour preuve, le « nouveau  » partenariat de la FDJ avec le géant des réseaux sociaux Facebook, consiste tout simplement à matraquer légalement les Français de publicités sur le réseau social.

Soyons directs : après avoir envahi nos écrans de télévision de spots publicitaires, la FDJ s’arme désormais pour « attaquer  » une cible jusque là, épargnée de toutes publicités de l’Etat Français par l’intermédiaire de la FDJ avec ses loteries et jeux à gratter en tout genres.

Déjà, le scandale révélé le 20 juin 2006 par le journal Le Parisien, exhibait les forfaitures et les malversations dont la FDJ était coupable et porta un premier coup au colosse.

C’est aujourd’hui au tour du gouvernement de se mettre dans une position pour le moins délicate, sinon très discutable vis-à-vis des jeux d’argent, que les Français semblent un peu trop apprécier.

Avec 27,1 millions de clients, la FDJ espère obtenir, grâce à l’aide de Facebook, une croissance de son influence en ligne pour générer jusqu’à 1 milliard d’euros sur la toile d’ici à la fin de l’année.

Le hic, car il y en a toujours un lorsqu’il est question d’intérêts financiers et moraux, c’est que l’État Français tente de jouer sur deux tableaux pour avoir le beurre, l’argent de l’internaute et le bon assentiment de l’opinion publique.

Pour bien comprendre, retour sur l’Etat Français et son « casino légal » qu’est la FDJ

En effet, l’incohérence remonte déjà à 2009 lorsque Eric Woerth, alors Ministre du budget, parvint à faire passer une loi visant à taxer les sites de jeux d’argent en ligne, considérés auparavant comme illégaux.

Le « slogan » à l’époque du Ministre était « d’encadrer les jeux en ligne » pour soit disant protéger les joueurs, maitriser l’addiction et les réseaux mafieux en ligne.

Pour les néophytes en politique, il fallait plutôt comprendre, nous allons vous « taxer » et stop à la liberté de jouer aux jeux sur Internet sans passer par la case « Trésor Public ».

Commode, et surtout très lucratif, la démarche permit d’installer un contrôle des flux d’argent des Français et de leur potentielle addiction, prise en charge et traitée par l’ARJEL, (l’Autorité de Régulation des Jeux En Ligne), tout en prélevant du même coup la coquette somme de 327 millions d’euros pour l’année dernière.

Jusque là, le projet de la loi de Mai 2010 semble honorable malgré une loi votée à la va-vite qui comporte de nombreuses imperfections.

Seulement, les députés socialistes, majorité aujourd’hui au pouvoir, contestaient cette loi en l’attaquant sur la compensation qu’elle engageait, à savoir la réduction des taxes sur la FDJ qui, d’après eux, ne pourrait que très difficilement se retrouver dans la nouvelle somme prélevée.

De plus, la taxation, et donc la légalisation de ces jeux, prêtait le flan à une autre critique émise par le parti de gauche qui visait à dénoncer du point de vue médical (addiction), l’influence néfaste qu’avait cette pratique sur les amateurs de jeux d’argent en ligne. La légalité, c’est l’autorisation des abus et la multiplication des dépendances…

La même Ministre Aurélie Filippetti, qui aujourd’hui est devenue Ministre de la culture et de la communication, disait à l’époque qu’internet « est un outil de communication et d’information plus que d’addiction ».

Elle ajoutait ensuite que, « comme les jeux en ligne se développent désormais sur les smartphones, le danger est croissant d’une addiction accrue », évidemment.

Mais le fait le plus marquant dans son discours réside dans sa position par rapport aux publicités de ces jeux qu’elle juge comme étant « d’une agressivité redoutable ».

Le raccourci est très vite effectué : puisqu’en 2009 l’État a allégé les taxes sur la FDJ pour se concentrer sur un secteur porteur, il est temps aujourd’hui de retourner sa veste pour les opposants en encourageant l’accès à la toile à la FDJ qui retrouve sa taxation perdue.

Pire encore : Facebook est avant tout le repère d’une génération adolescente ; il est difficile de ne pas prendre mal les auto-congratulations que s’accorde la Française des jeux lorsqu’elle se félicite officiellement le 24 janvier d’avoir touché plus de 13,4 millions de français en 24 heures avec son nouveau jeu, le My Million, tout cela avec l’unique sécurité « assurée » par un filtre interdisant l’accès à la page aux moins de 18 ans.

Le pouvoir exécutif serait-il devenu aussi schizophrène pour qu’il puisse tenir deux discours aussi dissemblables sur un sujet aussi sensible ? La taxe la plus élevée vaut-elle la peine d’abjurer et de jouer à Faust pour le bénéfice du Trésor Public ?

Pour la FDJ et l’Etat, amasser des rentrées par du tabassage sur Facebook semble normal

Voici les derniers propos de la FDJ qui se justifie de son partenariat avec Facebook.

Selon Patrick Buffard, le directeur général adjoint de la FDJ : « Nous souhaitons communiquer avec les Français là ou ils se trouvent et où ils sont les plus engagés » et « Nous savons que Facebook a la capacité et les outils pour toucher de façon efficace le plus grand nombre de personnes« .

De quoi se poser une flopée de questions d’une part, sur le rôle de l’Arjel dont le discours est de lutter contre l’addiction, et d’autre part, sur l’Etat Français qui ne se soucie aucunement de la santé de ses citoyens.

Son but est avoué, pomper l’argent des Français avec les jeux de hasard. L’Etat qui se proclamait régulateur devient tout bonnement avec son casino qu’est la FDJ, le proxénète des jeux d’argent en France. A vous d’en juger…

Voici un autre article sur ce sujet que nous vous conseillons avec vigueur !

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