Partouche subit la crise à un point tel qu’il est sous procédure de sauvegarde

Numéro deux français des casinos en France, le groupe Partouche est dans la tourmente. Ne parvenant pas à se mettre d’accord avec ses banques pour réaménager son crédit, il a choisi fin Septembre de demander l’ouverture d’une procédure de sauvegarde qui lui a été immédiatement accordée par le Tribunal de Commerce de Paris.

Casinos Partouche : procédure de sauvegarde.
Exploitant pas moins de 49 casinos mais également 15 établissements hôteliers ou thermaux, le groupe Partouche est aujourd’hui le numéro deux français des casinos.

Pourtant, depuis maintenant quelques années, il est en grande difficulté, la crise économique couplée à l’interdiction de fumer dans les lieux publics de l’Hexagone ayant causé une nette baisse de son chiffre d’affaires.

Et il n’est pas le seul établissement a enregistrer des baisses de fréquentation. En effet, le 1er casino de France en chiffre d’affaires est le Casino d’Enghien-les-Bains. Depuis le dernier trimestre 2013, la direction de cet établissement a annoncé également une chute de 6%, Du jamais vu pour cette maison de jeu proche de Paris.

Le fonds d’investissements américain Oaktree met des bâtons dans les roues de Partouche

Aussi, le groupe Partouche essayait depuis le mois de Juin de convaincre ses différentes banques ainsi que le fonds américain Oaktree, qui a racheté une partie des dettes du groupe, de réaménager son crédit syndiqué afin de l’adapter aux possibilités du casinotier.

Néanmoins, il semblerait que le pool financier est tout simplement décliné la proposition de Partouche en refusant d’adapter le rythme des remboursements aux capacités financières actuelles du groupe.

Face à ce constat alarmant, Fabrice Paire, Président du Directoire du groupe Partouche, a donc annoncé le 30 Septembre dernier avoir fait une demande auprès du Tribunal de Commerce de Paris pour l’ouverture d’une procédure de sauvegarde que le Tribunal a immédiatement accordé.

Si le groupe Partouche a décidé d’agir ainsi, c’est avant tout pour pouvoir restructurer sa dette et pour rendre impossible l’exigibilité immédiate de son prêt.

En effet, les dirigeants du casinotier français redoutaient que le fonds américain Oaktree, qui aurait fait pression sur les établissements financiers pour que le réaménagement du crédit soit refusé, n’ait l’intention de transformer sa créance (il détiendrait 38% de la dette du casinotier et 34% des dettes de la holding) en capital ce qui lui confèrerait une minorité de blocage.

Depuis le 1er Novembre, le groupe Partouche est donc sous procédure de sauvegarde et cherche coute que coute à réorganiser son entreprise afin de pouvoir assurer sa pérennité mais aussi pouvoir payer ses créanciers.

A cet effet, le groupe Partouche a annoncé tout récemment plusieurs cessions qui devraient permettre au numéro deux français des casinos de faire entrer dans ses caisses environ 30 millions d’euros. Le casino de Knokke, en Belgique, a d’ailleurs d’ores et déjà été vendu pour la somme de 16,5 millions d’euros.

Parmi les autres cessions, on devrait normalement retrouver l’ensemble immobilier de l’ancien casino espagnol de San Roque, l’ancien casino de la Grande Motte mais également une partie des murs du Casino de Vichy.

Mais le casinotier français devrait aller encore plus loin dans ce sens puisque il estime pouvoir empocher entre 100 et 130 millions d’euros en cédant une partie de son patrimoine, un moyen après tout comme un autre de réorganiser son activité mais qui démontre la gravité de la situation. Vendre les bijoux de famille est un signe…

Rappelons juste pour conclure que la procédure de sauvegarde sous laquelle se trouve actuellement le groupe Partouche est assortie d’une période d’observation de 6 mois qui prendra fin le 30 Avril 2014. On en saura alors plus sur les perspectives d’avenir pour le Groupe Partouche.

Et ce n’est pas fini… comme l’arbore le slogan de Sfr

Ajouté à cette pression, aux dernières nouvelles (Décembre 2013), on apprend que Partouche fait l’objet d’une campagne agressive le dénigrant sur un site financier renommé, à savoir Boursorama. 1500 commentaires à caractère provocateur et violents à l’encontre du Groupe Partouche ont été postés.

Fabrice Paire aurait trouvé, après de multiples recherches, l’origine des pseudos utilisés dans les commentaires; il s’agirait de membres de la Société Pefaco, groupe de casinos basé en Afrique de l’Ouest et en Amérique du Sud.

Pire encore, cette opération serait dirigée par Samuel Maréchal, le « vrai » père de Marion Maréchal-Le Pen, la jeune et jolie députée du Front National.

Bref, rien ne va plus pour Partouche qui rappelons-le, était et l’est toujours d’ailleurs, pour la légalisation des casinos en ligne en France. Ce qui lui aurait permis d’augmenter son chiffre d’affaires au lieu du contraire…

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