Mise à jour du 1er Mai : un homme addict aux jeux de grattage a perdu plus de 50.000 €.

Mise à jour du 1er Mai : les jeux de grattage seraient truqués selon l’ancien patron de la FDJ.

Les jeux de grattage, témoignages de joueurs

Les jeux de grattage connaissent un formidable succès et constituent une véritable manne financière pour la Française des Jeux.

Jeux de grattage, témoignages des joueurs.

Avec leur principe simplissime, le succès de ces petits bouts de cartons peut sembler incompréhensible mais il est pourtant bien réel.

Pour comprendre ce qui fait la réussite des jeux de grattage, écoutons ceux qui sont les mieux placés pour en parler : les joueurs eux-mêmes !

Il est difficile de dresser le portrait type des adeptes de jeux à gratter, ceux-ci étant très différents les uns des autres.

Hommes et femmes, jeunes et vieux, pauvres et riches, personne n’échappe à la folie des jeux de grattage. Et même si chacun a ses propres habitudes et ses propres aspirations, tous jouent pour la même raison : connaitre le frisson le temps du grattage en espérant le gros jackpot.

Les acheteurs de tickets de grattage ont souvent leurs petites habitudes, le rituel du samedi matin où le retraité vient jouer ses 30 euros de jeux à gratter, la routine du mercredi où la mère de famille achète un ticket pour chaque membre de la famille…

Quelques témoignages de joueurs qui nous laissent toutefois pantois

« Les enfants adorent avoir leur petit jeu à gratter » raconte ainsi Monique qui leur ramène un Astro chaque semaine après avoir déposé sa grille de Loto.

Une manière de passer un petit moment de complicité en famille, le temps de croire que le miracle va se produire. Néanmoins, nous sommes carrément époustouflés que cette mère de famille donne ses tickets à ses enfants pour les gratter.

Pour nous, cela reste dangereux, et vous en conviendrez sans nul doute… Et dire que la FDJ lutte contre les addictions (à sa manière certes…), le « geste réflexe » de cette mère de famille nous laisse perplexe.

Daniel quant à lui, un retraité, indique : « Je joue toutes les semaines, c’est mon petit plaisir ». Pour lui, les petits tickets sont un moyen de s’évader, de rêver d’un petit plus, voire d’une nouvelle vie, le tout avec un budget limité. Avec un peu de chance, la somme allouée aux jeux de grattage pourrait constituer un bon investissement.

Karine quant à elle, pense la même chose. Cette jeune femme de 33 ans sans emploi aspire elle aussi à trouver la fortune grâce aux jeux à gratter : « Je ne trouve pas de boulot, je n’ai que ça pour rêver un peu ».

Là aussi, nous restons pantois de sa réponse: si Karine n’a pas de boulot, avec quel argent elle achète ses tickets de grattage ? Les tickets à gratter gratuits n’existent pas ! Avec son RSA, ses allocations de chômage au autres ?

Bref, c’est dans sa réponse que l’on constate que les « jeux d’argent » à gains immédiats sont dangereux car l’addiction est au tournant. Un paramètre est certain en tous les cas: l’Etat gagne à tous les coups…

Pour les plus grands adeptes de jeux de hasard, le grattage est l’occasion de divers rituels qui peuvent même frôler avec le fétichisme.

Venir dans ce bureau de tabac, gratter ses tickets dans un ordre précis à la fin du repas… Pour Daniel, c’est un autre point qui a toute son importance : « Je gratte toujours avec la même pièce », une pièce porte-bonheur qu’il emporte avec lui pour chacun de ses achats de tickets à gratter.

Ces petits rituels créent une habitude (donc addiction ?) chez les joueurs qui ne voudraient surtout pas déroger à la règle.

Pas question donc d’oublier de se rendre au bistrot le vendredi soir pour acheter son Bingo hebdomadaire. Pour autant, aucun joueur n’avouerait être dépendant aux jeux de grattage, c’est bien cela le pire. 

Non pas que leur passion soit inavouable, mais parce qu’ils n’ont pas du tout l’impression d’être victime d’une addiction aux Banco, Cash et autre Numéro Fétiche.

« Je ne vois pas de mal à ça » affirme ainsi Monique en achetant les Astro pour toute la famille. Elle ne comprend même pas qu’on puisse la considérer comme dépendante : « je ne suis pas alcoolique ! » se défend-elle… et pourtant, l’addiction est belle est bien à sa porte.

Daniel réagit de la même façon quand on lui demande s’il est dépendant aux jeux de grattage : « Non, je sais m’arrêter ». Pourtant, il indique aussi « Quand je gagne, je rejoue ». Et même si « ce ne sont jamais de grosses sommes », il semble difficile de résister à l’appel des tickets !

Les jeux à gratter attirent un public large et divers qui rêve de découvrir une bonne nouvelle en grattant un de ces tickets qui peuvent devenir très addictifs.

Et si les petits gains sont souvent rejoués, les gros lots font rêver, synonymes de voyages, voiture, maison, travaux ou, comme Ahmed, qui parle de « de placements ». Tiens donc ? De placements ? Encore un témoignage d’un « joueur gratteur » au QI d’un poisson rouge ?

Bref, notre conclusion au sujet des jeux de grattage est sans appel : ces jeux font partie des jeux qui engendrent une addiction certaine et pourtant… personne n’en parle et encore moins la FDJ ou l’Etat français.

Pire encore, la FDJ propose ces jeux de grattage en ligne, de quoi se poser des questions sur son objectif réel, et de l’Etat, cela va de soi. Nous en reparlerons dans 20 ans mais dommage, la catastrophe sanitaire de l’addiction aux jeux de grattage aura déjà chapeauté la France toute entière.

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