Les data centers de la FDJ, une prouesse technologique

Si la Française des Jeux a célébré en 2016 ses 40 années d’existence, force est de constater que l’entreprise a bien évolué depuis sa création.

Comment fonctionne la FDJ et son système informatique ?

Au fil des années, et pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation, la Française des Jeux a réussi à se transformer en une véritable société high-tech.

Il faut dire qu’aujourd’hui, son système informatique se doit d’être particulièrement efficient puisqu’il doit traiter plus de 250 transactions par seconde en moyenne et ce, en temps réel.

Sa sécurité est également primordiale et c’est pour cette raison qu’il est entièrement intégré aux trois data centers de la FDJ qui sont implantés dans le sud de la France. De véritables bunkers dignes d’une banque centrale !

Immersion dans les data centers de la FDJ, le centre névralgique de l’activité de l’opérateur

C’est à Vitrolles, non loin de Marseille, que se situent les deux principaux data centers de la FDJ, le troisième, principalement utilisé en cas de problème, étant lui installé dans la cité phocéenne.

Fonctionnant 24h/24 et 7j/7, les data centers de la Française des Jeux sont relativement récents et ont été bâtis en semi-enterrés de sorte à résister aux séismes mais également aux inondations.

Il faut dire que c’est vers ces lieux que transite l’ensemble des données communiquées par les 32 000 points de vente de la Française des Jeux basés en France métropolitaine mais aussi dans les DOM-TOM ou encore en Polynésie.

Ainsi, chaque année, ce sont plus de 4 milliards de transactions qui sont enregistrées pour les jeux de tirage (les loteriesmais aussi 600 millions pour ce qui concerne l’activité de l’opérateur historique en matière de jeux de grattage.

Il est donc fondamental que le système informatique mis en place par la FDJ soit en capacité de répondre à toutes les transactions et ce, même lorsque des pics d’activité sont constatés comme par exemple les vendredis 13 où lors des gros jackpots à gagner des loteries Euro Millions et du Loto.

Si un peu plus de 600 personnes travaillent dans les data centers de la FDJ, 7 équipes de 3 salariés ont un rôle clé.

Se relayant 24h/24 dans la salle de supervision, leur mission est d’observer, tels des traders affûtés, un nombre considérable d’indicateurs tels que le nombre de joueurs connectés, le temps de réponse des serveurs ou encore la courbe du chiffre d’affaires à la seconde !

Si ces données sont essentielles, c’est que leur analyse doit permettre de déceler la survenance d’incidents mais aussi, d’identifier une quelconque situation de crise.

Le fonctionnement en continu des data centers de la FDJ, une priorité !

Si les data centers de la FDJ sont bichonnés, c’est que l’absence de réponse des serveurs, même si elle est momentanée, est lourde de conséquences pour l’opérateur de jeux d’argent.

En effet, on estime à 130 000 € la perte d’argent pour la Française des Jeux qui découlerait d’une interruption de son système informatique pendant 1 minute.

Par conséquent, tout est mis en œuvre pour que cette interruption ne puisse pas intervenir. Les 2300 serveurs répartis dans les trois data centers de la FDJ disposent ainsi d’un double branchement au réseau électrique et aux réseaux de télécommunication.

De même, plusieurs connexions réseau sont disponibles de sorte à ce que les data centers de la FDJ ne soient pas dépendants d’un seul opérateur.

Ainsi, en cas de panne sur le réseau d’un opérateur télécom (Orange, SFR, etc.), la bascule est automatiquement faite vers un autre fournisseur d’accès.

Tout est également pensé pour réduire au maximum les risques de surchauffe des serveurs.

L’air chaud qu’ils émettent est ainsi refroidi avant d’être réinjecté dans les allées qui les séparent. Ainsi, il est possible de maintenir dans les pièces une température qui oscille entre 16 et 17°C, idéale donc pour que tout fonctionne sans incident particulier.

Dans les data centers de la FDJ, des précautions sont également prises pour qu’un incendie cause le minimum de dégâts.

Ainsi, si un départ de feu est détecté, du gaz argonite est projeté dans les salles pour réduire la vitesse de propagation des flammes et permettre aux pompiers d’intervenir avant que les serveurs ne soient partis en fumée.

De même, dans le cas d’une panne générale d’électricité, les data centers de la FDJ sont dotés de batteries qui prennent le relais instantanément tout en sachant que quelques secondes plus tard, ce sont les groupes électrogènes qui entreront en jeu pour distribuer l’énergie électrique nécessaire au fonctionnement de l’activité.

L’autonomie de ces groupes électrogènes est de 10 jours, si bien que la Française des Jeux a de quoi voir venir en matière de réparations.

Ajoutez à cela le fait que les data centers de la FDJ peuvent compter sur tous les équipements en double en cas de panne et vous devez comprendre que mettre à défaut le système informatique de l’opérateur historique est quasiment impossible.

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