King, la société créatrice du jeu Candy Crush sur mobile, prépare son entrée en bourse

Un peu plus de deux ans après Zynga, voilà qu’un nouvel éditeur spécialisé dans les jeux sur mobiles et en ligne s’apprête à se lancer en Bourse.

King (jeu Candy Crush) : cette société prépare son entrée en bourse.

Cet éditeur, c’est la société suédoise King principalement connue pour son jeu à grand succès, Candy Crush.

Affichant des bénéfices records grâce à sa célèbre application, King espère lever jusqu’à 500 millions d’euros pour mener de nouveaux projets et poursuivre son développement. Une condition sine qua none pour sa réussite en Bourse…

Il semblerait que la mauvaise expérience vécue par Zynga depuis son introduction en Bourse n’ait pas refroidi tous les concurrents puisque King, l’éditeur du célèbre Candy Crush, a déposé il y a quelques jours seulement un dossier d’introduction à la Bourse de New York, celle-là même qui a accueilli il y a quelques mois le célèbre réseau social Twitter.

Par cette entrée en Bourse, l’éditeur suédois espère lever 500 millions d’euros qui lui permettraient sans doute de se lancer dans de plus vastes projets de développement de jeux et d’applications sur les mobiles.

Et tout cela uniquement grâce au jeu Candy Crush de King.com !

A ce jour, et comme cela apparaît très clairement dans le document remis à la SEC, l’organisme financier en charge d’autoriser ou non l’introduction en Bourse de King, l’éditeur a tiré la large majorité de ses revenus et de sa notoriété d’un seul et même jeu : Candy Crush.

Véritable phénomène en 2013, ce jeu disponible sur Facebook et surtout sur les terminaux mobiles invitait le joueur à aligner au moins 3 bonbons identiques afin qu’ils disparaissent de l’écran et ainsi de suite.

Si la mécanique du jeu est des plus simples, le modèle économique choisi par l’éditeur a cartonné.

En effet, ce modèle reposait sur la frustration des joueurs car si jouer pouvait être gratuit, il fallait attendre 30 minutes après avoir perdu pour rejouer gratuitement ou bien payer pour rejouer immédiatement.

Et il semblerait que beaucoup de joueurs ont privilégié de rejouer immédiatement puisque en 2013, Candy Crush a généré pas moins de 567 millions d’euros de bénéfices soit plus de 1,5 million d’euros par jour. Colossal !

Il faut dire que 93 millions de joueurs sur la planète ont été séduits quotidiennement par le jeu sur mobile de King et si les Américains, les Britanniques ou encore les Australiens ont complètement craqué pour les friandises à aligner, les Français se classent juste derrière au rang des pays où le jeu a le plus été téléchargé.

D’ailleurs, la société King risque bien de ne pouvoir compter que sur Candy Crush pour attirer les investisseurs puisque ses autres « gros » jeux, Pet Rescue et Farm Heroes, bien que connaissant le succès, ne seront assurément pas jugés comme des licences à fort potentiel.

Aussi, alors que Candy Crush pourrait passer assez rapidement de mode, comme c’est le cas de toutes les licences même les plus mythiques, qu’aura donc bien à proposer King à ses potentiels investisseurs ?

Pour cette raison, il est à craindre que la mésaventure connue par Zynga soit dans toutes les têtes et soit aussi un véritable frein à une introduction en Bourse réussie de King.

De fait, King devra se montrer rassurant vis-à-vis des investisseurs et a tout intérêt à mettre en avant l’existence de sa plateforme de jeux en ligne, mais aussi à faire valoir son expertise dans le domaine du développement d’applications et de jeux mobiles.

Car soyons-en sûr, c’est de sa capacité à innover et à créer de nouvelles licences fortes que dépendra sa réussite à la Bourse de New York.

Reste néanmoins que beaucoup d’économistes s’interrogent à propos d’un retour du crack boursier de 2001-2002 de la bulle internet. Va-t-il se reproduire ?

Effectivement, avec l’entrée en bourse de Facebook, Twitter, les sociétés de jeux en tout genres, ne va t’on pas assister à un retour vers la réalité ? Un nouveau crack boursier ne serait-t-il pas en cours de gestation ? Questions posées…

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