Le profil des joueurs de poker français

Deuxième jeu le plus pratiqué sur Internet, le poker attire toujours autant de joueurs qui veulent tenter de gagner de l’argent en jouant aux cartes dans des salles en ligne.

Le profil des joueurs de poker français.

Mais quel est le profil de ces joueurs qui sont prêts à passer de longues heures sur des sites d’opérateurs de poker pour améliorer leur quotidien ?

Une étude réalisée par l’Observatoire des Jeux (ODJ) et l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) nous apportent les réponses à cette question…

Même si le phénomène poker a été marqué par un léger recul en France lors des deux dernières années civiles à cause d’une part, de la crise économique et d’autre part, de la pauvreté de l’offre légale de poker en ligne, ce sont chaque jour de très nombreux joueurs qui arpentent les rooms online et rêvent à une quinte flush leur permettant de remporter un important prizepool.

Mais quel est donc le profil de ces joueurs ? L’étude e-ENJEU, conduite en partenariat par l’ODJ et l’OFDT, a tenté de répondre à ces questions et a clairement mis en lumière que le profil des joueurs de poker français était bien différent du profil des individus s’adonnant aux autres types de jeux en ligne.

Le jeu du poker en ligne, une affaire d’hommes qui ont la trentaine

Et oui, sans réelle surprise, les joueurs de poker français sont principalement des hommes puisque l’étude affirme qu’un peu plus de 66% des joueurs du jeu de cartes sont de sexe masculin.

Le poker est donc une pratique plus masculinisée que les loteries ou les jeux de grattage qui comptent parmi leurs joueurs près de 50% de membres de la gent féminine.

De même, les joueurs de poker se distinguent par leur jeune âge, l’âge médian étant de 31 ans ce qui signifie que la moitié des joueurs ont moins de 31 ans.

Pour aller plus loin, on peut même noter que seulement 25% des joueurs ont plus de 40 ans. En moyenne, les joueurs de poker ont donc dix ans de moins que ceux qui apprécient de tenter leurs chances aux autres jeux disponibles sur Internet.

Cette précocité à jouer au poker s’explique principalement par le fait que les jeunes générations actuelles (15-20 ans) ont été baignées dans la pokermania qui a touché la France lors de ces dernières années.

Ainsi, si on en croit les joueurs, beaucoup auraient commencé à jouer au poker en ligne avant même leur majorité, et 50% auraient débuté leur pratique avant l’âge de 25 ans.

Quand les chômeurs et étudiants arpentent les salles de poker en ligne

Pour autant, l’étude va plus loin dans la définition du profil du joueur de poker. S’intéressant à l’activité professionnelle des joueurs, elle met en avant le fait que plus d’un tiers des joueurs sont sans emploi, une donnée sensiblement identique lorsque l’on intéresse aux autres jeux en ligne.

En revanche, le poker et les loteries ou jeux de grattage n’intéressent pas le même type de personnes sans emploi.

Pendant que des chômeurs de longue date, souvent âgée cherchent à améliorer leurs fins de mois en grattant des tickets ou remplissant des grilles de lotos, ce sont de jeunes chômeurs ou bien des étudiants qui remplissent les salles de poker en ligne des opérateurs.

Plus souvent célibataires et vivant plus fréquemment dans les grandes aires urbaines que les « parieurs » ou que les passionnés de lotos, les joueurs de poker disposent, dans 58% des cas, d’un diplôme d’un niveau supérieur au baccalauréat.

Ce meilleur niveau d’éducation peut d’ailleurs expliquer que les joueurs privilégient le poker, un jeu où ils gardent le contrôle et où ils peuvent faire valoir quelques qualités de stratège, à des jeux de hasard pur.

Pour conclure, notons que l’étude de l’ODJ et de l’OFDT montre qu’environ un quart des joueurs de poker peuvent compter sur des revenus inférieurs à 1500€ par mois, preuve que dans l’esprit, le poker reste pour certains l’opportunité d’arrondir des fins de mois en cas de gains.

Au final, vous l’avez compris, le profil-type du joueur de poker français est un homme célibataire âgé de moins de 31 ans vivant en ville, ayant un bon niveau d’éducation sans toutefois avoir de gros revenus.

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