FDJ en 2016, son jackpot une nouvelle fois en hausse

Alors que la plupart des entreprises publiques sont en difficulté, il y en a une pour qui tout va bien.

En effet, la Française des Jeux (FDJ) a publié il y a quelques jours son bilan d’activité pour 2016 et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une fois encore, son jackpot est excellent.

FDJ en 2016, son jackpot une nouvelle fois en hausse.

Comme c’est le cas depuis 2008, la FDJ voit son chiffre des ventes continuer de progresser pour s’établir à 14,3 milliards d’euros, soit une hausse de 4,6% par rapport à 2015.

S’il s’agit là d’un nouveau record pour l’opérateur de jeux d’argent, point de fanfaronnade en vue puisque ces chiffres semblent simplement conformes aux prévisions qu’avaient établi la direction de la société.

Pour autant, les performances de la FDJ méritent d’être saluées puisque tous les opérateurs de jeux de hasard ne font pas face à la même situation, notamment le PMU.

Probablement, la FDJ a-t-elle su trouver des moteurs de croissance là où ses concurrents sont encore dans le flou…

Les jeux de grattage s’arrachent comme des petits pains

Dans un contexte économique peu favorable, la FDJ a su tirer son épingle du jeu avec son offre de jeux de loterie. Ces derniers ont permis d’engranger 11,8 milliards d’euros en 2016, soit une hausse de 3,3%.

Toutes les formes de jeux n’ont en revanche pas contribué de manière similaire à cette croissance. Eh oui, cette dernière a principalement été tirée par les jeux de grattage et interactifs puisqu’ils enregistrent une hausse de leurs enjeux de 7%.

Cette bonne santé de la FDJ s’explique par le renouvellement fréquent des gammes mais aussi, l’introduction régulière de jeux à gratter éphémères.

Les tickets à gratter surfant sur le phénomène « Euro 2016 de football » se sont ainsi écoulés à grande vitesse, une stratégie suffisamment payante pour que la FDJ poursuive sur cette voie en 2017 avec des éditions limitées « The Voice » ou encore « Jeux Olympiques 2024 à Paris » afin de soutenir la candidature de la capitale.

La bonne santé des tickets de grattage, notamment le Cash à gratter, contraste avec celle des jeux de tirage (les loteries) puisque l’activité a connu un repli de l’ordre de 1,6%.

Rien de très alarmant toutefois d’autant que la FDJ a su redynamiser EuroMillions durant le dernier trimestre et que le nouveau Loto devrait également connaître quelques changements courant Mars.

Les paris sportifs en plein boom en 2017

Le deuxième important moteur de croissance pour la FDJ en 2016 a été les paris sportifs. Cette activité a connu une croissance de 11% et les ventes ont ainsi atteint 2,5 milliards d’euros de ventes.

Bien évidemment, de si bons chiffres s’expliquent avant tout par le fait que la FDJ dispose du monopole pour proposer des paris sportifs dans le réseau physique.

Sur le marché des paris sportifs en ligne, la FDJ avec son site Parions Sport en ligne a été bien plus en difficultés et n’a assurément pas réussi à atteindre les performances de ses meilleurs concurrents comme Unibet.

Pour autant, avec 90% de son activité de paris sportifs dans le réseau physique, la FDJ a su tirer profit de l’organisation du Championnat d’Europe de football 2016 en France mais aussi, du superbe parcours des Bleus. Les Jeux Olympiques de Rio, très attendus également, ont en revanche peu intéressé les parieurs en dur.

La stratégie numérique de la FDJ, une vraie réussite

La FDJ a également vu en 2016 ses ventes numériques progresser.

Ces dernières, qui correspondent aux ventes de jeux réalisées sur les bornes informatiques installées chez les buralistes partenaires, sur Internet ou encore via les applications mobiles du groupe ont effectivement bondi de 65% pour se rapprocher doucement de la barre du milliard d’euros.

Pour l’heure, les ventes numériques représentent ainsi 6,5% de l’activité de l’opérateur, l’objectif étant qu’en 2020, elles pèsent environ 20% du chiffre d’affaires. Les temps de passage sont en tout cas bons et la PDG de la FDJ, Stéphane Pallez, peut avoir le sourire.

Pour autant, la numérisation de l’activité n’en est qu’à ses débuts et l’opérateur va devoir poursuivre ses efforts de renouvellement de l’offre et de modernisation des points de vente pour que la stratégie soit couronnée de succès à moyen terme.

La FDJ et son jackpot de 2016, répartition des recettes

Si les dirigeants de l’opérateur de jeux d’argent peuvent se réjouir de l’activité enregistrée en 2016, force est de constater qu’ils ne doivent pas être les seuls à avoir le sourire.

En effet, en 2016 plus que jamais, la FDJ a redistribué très copieusement l’argent gagné grâce à ses ventes puisqu’elle n’en a conservé que 5%.

Le restant de son jackpot s’est réparti entre les joueurs qui ont empoché 9,5 milliards d’euros, l’Etat qui a vu ses caisses accueillir quelques 3,1 milliards d’euros et les détaillants qui se sont partagés la coquette somme de 718 millions d’euros.

De quoi faire bien des heureux assurément…

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